Jeu, Confiance et Efficacité : Les Clés des Rétrospectives Agiles
Lorsqu'il s'agit de rétrospectives, une question centrale émerge : doivent-elles demeurer sérieuses et strictement axées sur le travail ou est-il possible d'y apporter une touche ludique ? Et que se passerait-il si le jeu entravait toute amélioration significative ?
Introduire du jeu dans ces événements peut se faire de nombreuses façons, avec de nouvelles approches émergeant chaque semaine. Vous êtes peut-être familier avec des méthodes telles que Stop/Start/Continue, Mad/Sad/Glad, Liked/Loved/Lacked/Longed, ou encore le traditionnel Sailboat. Les contributions respectables de Chris Stone à la communauté sont également à mentionner, avec ses modèles thématiques basés sur des univers tels que Harry Potter, Marvel, voire Barbie.
Certains professionnels considèrent que le jeu conduit à "l'infantilisation de l'agilité", le caractérisant comme profondément non sérieux, non professionnel, enfantin et immature. Pourtant, la science démontre que le jeu stimule la libération de neurotransmetteurs bénéfiques, améliorant les capacités cérébrales, la créativité et même la santé mentale.
Au lieu de rejeter le jeu, explorons ses bienfaits basés sur la science. En participant à des activités ludiques, des substances telles que la sérotonine, l'ocytocine, les endorphines et la dopamine sont libérées, améliorant divers aspects de la santé mentale et physique, favorisant la créativité et renforçant les liens sociaux.
Cependant, de nombreuses cultures d'entreprise répriment le jeu au travail, privilégiant la productivité et la prédictibilité. Cette aversion peut entraver la flexibilité cognitive des employés, les maintenant dans des schémas rigides.
Le jeu menace les managers attachés au contrôle. Ils perçoivent l'humour et la créativité comme une remise en question de leur autorité par leurs subordonnés. Pourtant, des interactions sociales ouvertes et ludiques favorisent un sentiment d'appartenance et encouragent la neuroplasticité, renforçant ainsi la flexibilité cognitive et les compétences en résolution de problèmes.
Au-delà du jeu, la sécurité psychologique est cruciale. Elle englobe la confiance accordée aux individus pour prendre des risques interpersonnels et favorise une communication ouverte et honnête.
Les études démontrent que la sécurité psychologique encourage les comportements d'apprentissage dans les équipes, favorisant ainsi l'innovation et la performance au travail. Sans une confiance suffisante au sein du groupe, les membres passent leur temps à se protéger plutôt qu'à collaborer pour générer des idées de valeur.
En somme, intégrer une part d'incertitude, encourager la confiance des équipes et rechercher l'efficacité collective est essentiel pour atteindre des objectifs communs et favoriser un environnement de travail sain et productif.